7 jours à La Havane

Fiche du film

Titre original
7 dias en La Habana
Année
2012
Pays d'origine
Espagne
Réalisateur(s)
Benicio Del Toro, Pablo Trapero, Elia Suleiman, Julio Medem, Gaspar Noé, Juan Carlos Tabio, Laurent Cantet
Distribution
Frénétic Films
Durée
129 min.
Acteurs
Daniel Brühl, Emir Kusturica, Elia Suleiman, Josh Hutcherson, Vladimir Cruz, Mirta Ibarra, Jorge Perugorria
Genre
Comédie dramatique
Résumé succinct
Véritable portrait contemporain de la mythique capitale cubaine, le film offre un regard instantané de la ville à travers sept chapitres, réalisés par sept réalisateurs internationaux. Chaque chapitre raconte une journée de la semaine, à travers le quotidien ou l’aventure d’un personnage différent, et fait résonner l’âme de la ville au fil des quartiers, des ambiances, des générations et des cultures. A travers leurs différentes sensibilités, origines et styles cinématographiques, certains réalisateurs ont eu le désir de croiser la réalité cubaine en prise avec son quotidien, d’autres ont choisi l’immersion totale et se sont inspirés de la vie de la population locale. Si les sept histoires présentent des intrigues différentes, les réalisateurs ont accepté d’inscrire leur récit dans une trame partiellement commune ; à la Havane, toutes les couches sociales se croisent, se côtoient, parfois s’entremêlent à divers instants de la semaine.
Synthèse
Les sept tableaux à la fois réalistes et poétiques de ce film forment un tout cohérent et décrit bien la vie quotidienne à La Havane, ville par ailleurs très photogénique, chargée d’énergie, de sensualité, de gaieté malgré les difficultés et de musique. Les paradoxes liés à la situation - ou au système - de Cuba sautent aux yeux, sur fond de pauvreté, de rêves d’émigration, de profits plus ou moins licites liés au tourisme. Pour s’en sortir, en plus de l’entraide, les habitants recourent aux doubles ou triples emplois, à diverses magouilles et à quelques petits vols. Quant aux femmes, souvent fort belles, elles pratiquent volontiers la prostitution dans des bars pour touristes où l’alcool coule à flot. Les scènes sont parfois joyeusement chaudes et sensuelles (les danses des adolescents sur la plage) mais ne sombrent jamais dans le scabreux. A noter toutefois un rite (vaudou ?) pour “libérer” une jeune fille de son homosexualité qui suscite une certaine tension, qui peut être anxiogène et dérangeante pour des adolescent(e)s à la recherche de leur identité sexuelle, mais sans violence et sans tomber dans l’horreur ou la transe. Un film très esthétique et, même s’il n’est pas “comique”, avec un humour au deuxième degré bienvenu.

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